Présences
L’évidence est aussi le signe d’un secret. L’hypothèse d’une présence invisible s’impose en regardant les murs qui composent le second opus de photographies d’Adrien Boyer. Mais, de façon singulière, c’est moins ce qui est derrière le mur que ce qu’il offre ouvertement à la vue qui constitue une énigme.
Dans un petit lexique illustré baptisé “Les mots et les images”*, Magritte dessinait un mur de briques pour clore la formule : “Un objet fait supposerqu’il y en a d’autres derrière”. La métaphore ne vaut pas que sur le plan physique, “derrière” signifie aussi qu’un autre sens est possible que celui que l’on accorde aux choses comme aux images. Avec Adrien Boyer, la réalité est un négatif qu’il faut inverser par l’opération photographique.
La révélation au sens chimique du terme transforme l’évidence négative – « ceci n’est pas » – en une image positive qui n’existait pas.
Extrait du texte de Michel Poivert
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Adrien Boyer, Sans titre (Vietnam, n°6), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Caen, n°4), 2018-2019
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Adrien Boyer, Sans titre (Arles, n°3), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Vietnam, n°5), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Vietnam, n°1), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Vietnam, n°2), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Casablanca, n°6), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Casablanca, n°8), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Tolède, n°3), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Paris, n°4), 2018
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Adrien Boyer, Sans titre (Venise), 2018