Conçue en pendant à la rétrospective que le FOMU dédie à l’œuvre du photographe ghanéen James Barnor (26 octobre 2023 – 9 mars 2024), l’exposition proposée par la Galerie Clémentine de la Féronnière présente des pièces fortes et marquante qui ont rythmé la carrière de l’artiste. Cette proposition retrace les grandes lignes de la carrière de James Barnor à travers trois décennies d’activité : 1950, 1960 et 1970.
Tout d’abord, les débuts de sa pratique photographique à Accra et l’ouverture du studio Ever Young au début des années 1950. Là, James Barnor capture l’atmosphère bouillonnante et cosmopolite de la ville témoignant de son engagement dans le mouvement de progrès social. C’est encore, en 1957 que l’artiste se tourne vers la photographie journaliste en couvrant les évènements de l’indépendance Ghanéenne dont il avait déjà photographié les principaux protagonistes.
Les années 1960 marquent la période anglaise du photographe, où il perfectionne sa technique au Medway College of Art et où il découvre la technique de la couleur. Dans ces mêmes années, il photographie pour le magazine panafricain Drum la diaspora africaine à Londres. De Mohammed Ali à Mike Eghan en passant par ses cover girls, James Barnor enregistre la multiculturalité du Londres des Swinging Sixties.
Après sa formation en Belgique et en Allemagne, James Barnor ouvre, dès son retour à Accra en 1970, le premier studio de photographie couleur du Ghana. Puis, jusqu’aux années 1980, alors qu’il est poussé par l’instabilité économique, James Barnor reprend son activité de photographe de studio et réalise de nombreuses commandes pour des grands groupes industriels et publicitaires. Au même moment, il photographie ses proches dans des images qui témoignent du style de vie ghanéen de l’époque.